COMMUNIQUE DE PRESSE
Gardes à vue : les policiers sont autant victimes que les citoyens
La polémique sur le placement en garde à vue de trois adolescentes à la suite de faits mineurs émeut à très juste titre les Français, qui en viennent à croire qu’eux-mêmes ou leurs enfants pourraient connaître le même sort pour des peccadilles.
Néanmoins, chacun doit bien comprendre que les fonctionnaires de police et de gendarmerie sont autant les victimes de cette dérive, qui résulte entièrement de la « politique du chiffre » aberrante voulue par le pouvoir et qui conduit à criminaliser une foule de citoyens inoffensifs pour des besoins d’électoralisme statistique.
Mais attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! Ce qu’il faut changer, ce sont moins les procédures que les instructions données par le ministère de l’Intérieur pour l’application, sans aucun discernement ni réelle proportionnalité, de celles-ci.
Le président de la République doit immédiatement donner des consignes à son ministre pour que cesse cette politique qui, comble du comble, conduit à relâcher la pression sur la délinquance grave et violente, en pleine explosion ces dernières années.
En revanche, il faut donner aux forces de sécurité publique les moyens matériels et juridiques de mener impitoyablement leurs investigations contre le trafic de drogue, les cambriolages, les agressions en bandes, les hold-up,… y compris lorsqu’il s’agit de délinquants mineurs, et au besoin en durcissant le code de procédure pénale.
Agir avec fermeté pour maintenir l’ordre républicain, ce n’est pas harceler les citoyens ordinaires en laissant prospérer la délinquance, au risque de discréditer les forces de sécurité publique aux yeux de la population. Il est grand temps que le pouvoir s’en souvienne !
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président du rassemblement gaulliste Debout la République